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Pourquoi DSK - par Martin

Publié le dimanche 22 octobre 2006.


Chers camarades,

Puisqu’il m’en est donné l’occasion je vais essayer de dire pourquoi, moi, je pense que Dominique Strauss Kahn est le meilleur candidat et le meilleur président potentiel. Ce qui suit n’est évidemment pas exhaustif et renvoie notamment aux sites www.blogdsk.net et www.dsk2007.net.

Le candidat porte un certain nombre de principes qui, additionnés, le singularisent : • Sa démarche est authentiquement politique, reposant sur les fondamentaux du socialisme, l’égalité – réelle -, le travail, la justice, le progrès, l’international, la démocratie. • Il donne pleinement leur place à l’innovation et l’imagination. • Sa volonté est d’être au plus près de l’action pour être vraiment efficace, de refuser la présidence passive.

L’homme se singularise lui aussi, par deux aspects parmi d’autres : • L’expérience des coups durs en politique, en particulier les 2 années d’attente avant d’être blanchi par la justice, qui a participé à un tempérament à la fois déterminé et serein. • La cohérence démontrée aux français au fil des années, qui donnent un surcroît de crédibilité, à ses propositions d’une part, et aussi dans la relation avec nos partenaires d’autre part.

Le projet du parti socialiste atteste de l’importance de DSK dans le débat de fond au parti socialiste, par sa consistance politique et comme force de proposition. Qu’il s’agisse du service public de la petite enfance, de l’incitation fiscale à l’emploi pérenne, des nationalisations temporaires, de la péréquation de la fiscalité locale pour corriger les inégalités entre les territoires, d’une nouvelle franchise de charges sociales non pas sur certaines zones mais sur les personnes qui y habitent, sans parler de la sécurité sociale professionnelle, idée originale de la CGT.

Naturellement, il lui revient de porter ces idées, non pas par un quelconque « copyright », mais parce qu’il est le mieux à même de les défendre. Outre un talent reconnu dans l’art de convaincre, ses propositions sont indissociables d’une analyse réellement décomplexée de la société et des questions économiques. Là où l’on s’est trop souvent contenté d’analyses périphériques, en particulier du secteur privé, parfois pour éviter d’admettre l’économie de marché, DSK examine sans complaisance et sans œillères les mécanismes internes de la machine capitaliste. Utile déformation professionnelle. Là où l’on s’arrête aux instruments « externes » traditionnels, tels le SMIC -et il faut le réévaluer-, DSK construit les instruments du futur. En tenant compte de la frilosité, du dogmatisme et parfois de la voracité de certains décideurs, mais avec un vrai souci de la création de richesse et la vision d’un état entrepreneur. Il ne s’agit pas ici de social-libéralisme, mais d’une vision rénovée, partant des trois socialismes proposés par DSK, les socialismes de redistribution, de production et d’émancipation, pour un « réformisme radical ».

DSK propose, aussi, une vision et des perspectives larges susceptibles de remobiliser, et de redonner une direction à la France. Dans les grandes lignes, il s’agit de reconstruire l’Europe par les projets pour retrouver la confiance des peuples, de mettre en place son gouvernement économique de la zone euro, faire réussir économiquement l’Europe tout en ne renonçant pas à la doter d’un projet politique. Le modèle social européen doit redevenir une alternative crédible au modèle américain aux yeux des autres pays, car la mondialisation telle qu’elle se présente est rejetée par les peuples à juste titre, ceux-ci ne bénéficiant pas ou peu de ses avantages.

La donne démographique doit être analysée jusque dans ses conséquences les moins souvent évoquées, à savoir une immigration positive. En cela la politique de Sarkozy est à la fois inhumaine et stupide : ce sont les écoliers étrangers que la France devrait accueillir le plus volontiers, car ils seront les forces vives de la France vieillissante du futur.

L’après pétrole et donc la question de l’énergie doit être au cœur non seulement de la politique environnementale mais aussi du modèle à proposer au monde, avec ses conséquences dans la géopolitique moyen-orientale, et le caractère stratégique du leadership technologique dans ce domaine, qui renvoie à l’affaire GDF-Suez.

En lien avec ce qui précède, l’éducation et la recherche sont évidemment une priorité qui conditionne le reste, avec pour objectif de rattraper le retard de la recherche en termes de financement, de mieux faire travailler celle-ci avec le privé, et réorganiser le système universitaire fondé sur une trop faible autonomie.

Mettre les vraies questions sur la table, imposer le débat et mettre le doigt sur la complexité des problèmes, ce sera déjà, en soit, une défaite pour Sarkozy, et donc un élément essentiel de la victoire.

DSK a compris que c’est une campagne profondément politique qui donnera les meilleures garanties de victoire, et qu’il fallait pour cela un projet qui soit réellement mobilisateur. C’est lui qui a les meilleures armes pour ce combat là, qui doit avoir lieu.

Martin