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Proposition des femmes pour le projet socialiste

Elisabeth Guigou
juillet 2005.


Les femmes sont la moitié de l’humanité. Ce qui les concerne intéresse la société tout entière. Le regard des femmes veut enrichir et renouveler le projet socialiste. Par leur niveau d’éducation plus élevé, par leur mobilisation croissante dans les associations, syndicats et partis politiques, par leur vécu de solidarité et leur pensée, les femmes constituent pour la gauche une force, relayée dans les urnes par l’importance numérique des électrices. Le parti socialiste doit revendiquer haut et fort sa composante féministe, lutter contre l’injustice majeure qu’est l’inégalité entre les sexes et promouvoir une politique d’éducation à la mixité dès la petite enfance.

En dépit des grands progrès accomplis depuis 50 ans, essentiellement grâce aux élus et aux gouvernements de gauche en phase avec les associations, les Françaises sont encore quotidiennement confrontées à des difficultés propres à leur sexe. Le décalage criant entre l’égalité de droit et l’inégalité de fait alimente le doute et même un sentiment de régression.

Les femmes sont les premières victimes du chômage, des emplois précaires et de la pauvreté : elles représentent 80 % des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté ; elles représentent les 2/3 des emplois partiels ; elles gagnent en moyenne 25 % de moins que les hommes et, à poste égal, 15 % de moins ; leurs retraites sont inférieures de 44 % à celles des hommes. A l’école, en dépit de performances scolaires supérieures jusqu’au bac, les filles parviennent moins nombreuses dans les filières prestigieuses (23 % des effectifs des grandes écoles d’ingénieurs, 25 % des admis à l’ENA). En politique, les femmes restent rares à la tête des exécutifs locaux (11 % des maires, 1 présidente de région sur 26 (alors que le PS en a gagné 21), 4 présidentes de communautés d’agglomération sur 120) et dans l’hémicycle (12 % de députées). L’inégalité est aussi sensible dans la sphère privée : au sein des familles (l’éducation des enfants et les tâches domestiques sont assurées à 80 % par les femmes) et face au temps, au loisir : les hommes disposent en moyenne d’une heure de plus de temps libre par jour. Les femmes se heurtent partout aux discriminations sexistes et à la violence : 6 femmes par mois meurent de violences, 48 000 femmes sont violées chaque année, 17 000 adolescentes en France seraient menacées de mariage forcé. La mixité risque même d’être remise en cause dans les lieux publics.

Or les difficultés des femmes sont révélatrices des maux de la société tout entière. Les violences subies par les habitantes des cités sont ainsi le plus criant symptôme de la situation explosive de certains quartiers. Nos propositions en faveur des femmes, en faisant progresser les valeurs d’égalité, de respect et de citoyenneté, profiteront donc à l’ensemble de la société.

Cette contribution, loin d’être une revendication catégorielle, sert l’intérêt général. Le parti socialiste a tout à gagner à porter ce combat. Mais cela commence par un effort sur lui-même d’exemplarité en matière d’égalité femmes/hommes. En effet, même si la gauche - et en particulier le gouvernement Jospin - a beaucoup amélioré la représentativité des femmes au gouvernement en élargissant le cadre de leurs compétences, le parti socialiste devra mieux incarner une autre façon de gouverner en (s’)imposant la pratique systématique d’études de genre pour mieux accompagner la prise de décision politique (afin de mesurer l’impact de toute réforme sur les rapports sociaux de genre) et en développant des politiques différenciées ciblées au profit des femmes. L’action publique devra veiller à s’appuyer sur les relais associatifs et à ne pas oublier les femmes du reste du monde.

Nous, socialistes, entendons défendre un projet qui parle aux femmes : qui leur parle de leur droit à l’égalité réelle (au travail, dans leurs revenus, dans leur famille), qui leur parle de respect (face aux violences physiques et symboliques) et qui leur parle de participation citoyenne (engagement politique, associatif, international).

1. Egalité : donner enfin aux femmes les moyens de leur autonomie

L’accès à l’égalité passe par l’autonomie financière des femmes et par le droit à un travail justement rémunéré. Dans ce domaine, tout reste à concrétiser. Deux mesures sont prioritaires : Développer un véritable service public de l’enfance : accélération de la construction de structures collectives de garde pour les enfants et soutien au développement des modes d’accueil à domicile, en créant avec les collectivités et les entreprises un véritable service public de l’enfance afin de pouvoir accueillir tous les enfants de moins de 3 ans ; projet éducatif des temps hors scolaires, de la maternelle à la fin du collège. Le temps est facteur d’inégalités et doit être à ce titre traité comme un domaine de politique publique : loisirs attractifs et enrichissants (centres de loisirs), soutien parascolaire, transports sécurisés, soutien pérenne à l’éducation populaire.

Lutter contre la pauvreté des femmes, notamment les mères isolées, action sociale « positive » : allocations revalorisées et accompagnement social renforcé en direction des familles, des parents isolés, des RMIstes... Elles doivent être complétées par une prise en compte de la situation particulière des femmes dans les politiques économiques et sociales.

Egalité au travail et égalité des revenus :

- reconnaître le caractère positif et irréversible du travail des femmes dans notre pays, et adhérer à l’objectif européen de Lisbonne d’augmenter le taux d’emploi des femmes pour dynamiser à long terme la croissance européenne.
- lutter de manière renforcée contre les discriminations sexistes à l’embauche, au salaire, à la promotion, contre le harcèlement sexuel.
- promouvoir la qualité du travail des femmes pour limiter le temps partiel subi et les contrats précaires (CDD, Interim, contrat nouvelle embauche…).
- sécuriser les parcours professionnels et garantir l’accès des femmes à la formation tout au long de leur vie grâce à des programmes spécifiques d’orientation, de formation, d’accès et de retour à l’emploi en leur direction et de valorisation des compétences professionnelles des femmes restées au foyer.
- garantir l’égalité de rémunération à travail égal.
- sur toutes ces exigences et notamment sur la promotion des femmes, accorder une attention particulière aux trois fonctions publiques.

Egalité des droits sociaux :

- prendre en compte le genre dans le calcul des droits sociaux. En effet, les femmes ont des parcours professionnels plus segmentés que ceux des hommes.
- individualiser les droits fiscaux et de sécurité sociale des couples mariés pour donner plus de sécurité et d’indépendance financière aux femmes.
- réformer les pensions de retraite en intégrant la dimension de genre : moins bien intégrées au marché du travail, les femmes sont beaucoup plus exposées à la pauvreté à l’âge de la retraite.

Egalité devant le temps  :

- faciliter l’articulation entre vie familiale et vie professionnelle pour les femmes comme pour les hommes et encourager les pères à prendre part au congé parental, en l’allongeant en cas de partage, et à partager les responsabilités domestiques.
- adapter les services aux nouveaux rythmes urbains et aux spécificités rurales, tout en respectant les rythmes de travail des personnes chargées de l’accueil ; développer l’e-administration.
- améliorer la prise en charge collective des personnes dépendantes (âgées ou handicapées) qui incombe le plus souvent aux femmes et valoriser le partage des tâches.

2. Le respect : respecter la dignité des femmes et valoriser la pensée et la création des femmes

L’intégrité des femmes n’est pas suffisamment respectée, leur corps même est objet de violences. La visibilité des femmes reste mal acceptée dans certains domaines ou certains lieux. Sans vouloir imposer un parler « politiquement correct » qui serait une langue de bois, les socialistes doivent promouvoir une représentation positive des femmes, de leur participation à la société et défendre celles qui sont victimes des violences de genre. Deux mesures concrètes peuvent notamment illustrer notre engagement à respecter les femmes et leurs choix de vie :

Promouvoir une loi anti-sexiste, à l’image de la loi espagnole contre les violences faites aux femmes, qui donnerait aux victimes de violences conjugales le droit de conserver leur domicile, qui les sécuriserait financièrement et physiquement et qui leur permettrait d’accéder à un dispositif de suivi thérapeutique, judiciaire et social de proximité.

Cette loi comprendrait également des actions de prévention par l’éducation des filles et des garçons au respect des genres et à la mixité : instruction civique mettant l’accent sur l’égalité des sexes, le respect mutuel, la répartition des fonctions et des tâches et les droits des femmes ; éducation à la santé, à la sexualité et à la maîtrise de la fécondité. Il convient d’associer à ce travail de prévention les adultes avec des campagnes valorisant le respect des femmes et des filles.

Valoriser les représentations positives des femmes : en valorisant le travail des créatrices et l’apport des femmes à la culture, en donnant des moyens supplémentaires aux recherches de genre, en créant un centre national de ressources et de documentation sur les femmes et le féminisme.

Respect des femmes par la lutte contre les violences faites aux femmes :

- promouvoir au niveau international une politique de lutte contre les violences sexistes : la traite des femmes et des enfants, le tourisme sexuel, les excisions, les lapidations…
- combattre les mariages forcés pour les jeunes filles résidant en France.
- veiller à protéger les femmes des exactions spécifiquement dirigées à leur encontre lors des conflits armés en saisissant systématiquement les instances internationales.
- protéger les femmes handicapées des violences familiales ou de professionnels dans les institutions.

Respect du corps et de la dignité des femmes :

- protéger la santé des femmes, notamment au travail et lorsqu’elles sont enceintes.
- améliorer le remboursement par la sécurité sociale des moyens de contraception.
- garantir l’égal accès à l’information, à la contraception comme aux services d’orthogénie et de régulation des naissances. Faire de l’information sanitaire des jeunes (femmes et hommes) une priorité.
- intégrer dans les politiques de santé et de recherche les grandes causes de mortalité féminine : prévention et dépistage des cancers féminins, lutte contre le tabagisme, amélioration de la prise en charge de l’ostéoporose…
- améliorer la prise en charge des personnes âgées et dépendantes, pour garantir le respect de leur dignité.

Respect de la femme dans l’espace public :

- permettre aux femmes d’accéder à tous les loisirs, à tous les sports.
- promouvoir un environnement urbain accueillant aux femmes et la mixité des espaces publics.
- affirmer le principe de laïcité en combattant les intégrismes religieux et en défendant la mixité sociale face au communautarisme.

3. La citoyenneté

l’engagement des femmes est une richesse Accéder à une citoyenneté à part entière est bien le moins que les femmes puissent exiger : c’est un droit. Pourtant, au niveau international, la citoyenneté de toutes est loin d’être acquise. En France même, la parité pour laquelle les femmes socialistes se battent n’est toujours pas effective. Si le parti socialiste choisit d’être exemplaire dans la place qu’il accorde aux citoyennes, nous devons d’ores et déjà : - Préparer des législatives paritaires pour 2007 en réservant aux femmes une circonscription sur deux (qu’il s’agisse de circonscriptions gagnées ou perdues en 2002, qu’il s’agisse de circonscriptions où les sortants se représentent ou non). Nous demandons l’application de la parité dans les accords avec nos partenaires politiques.

- Réformer la loi sur la parité en privant de financements publics les partis politiques qui n’appliqueraient pas la parité et en redistribuant ces sommes aux partis politiques exemplaires. La parité doit également s’appliquer à la composition des exécutifs locaux et nationaux (à l’image de ce qui se fait à Paris et dans la région Poitou-Charentes).

Citoyennes au regard des politiques publiques :

Evaluer chaque politique publique envisagée en fonction de ses effets sexués par une instance spécialisée (comme le préconise l’Union européenne, avec la pratique du « gender mainstreaming »).

Citoyennes et représentantes du peuple :

- limiter drastiquement le cumul des mandats et des fonctions, simultanément et dans le temps.
- imposer la parité dans toutes les institutions nationales et européennes.
- instaurer la parité dans les exécutifs locaux, intercommunaux et nationaux.
- promouvoir un statut de l’élu(e) et du (de la) bénévole associatif(ve).
- donner plus de pouvoirs juridiques et de moyens financiers aux associations « abandonnées » par la droite depuis 3 ans.

Citoyennes à l’échelle de l’Europe :

- faire de la citoyenneté des femmes une priorité du PSE (notamment en direction des pays nouveaux entrants) et doter le PSE femmes de moyens supplémentaires.
- encourager la généralisation du droit à la contraception, à l’IVG et au divorce à toute l’Union européenne et militer pour l’entrée en vigueur de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne qui consacre de nombreux droits des femmes.
- défendre une directive européenne de lutte contre la traite des femmes et des enfants.
- consacrer davantage les fonds structurels aux actions de promotion de l’égalité femmes/hommes.
- encourager la réorientation du budget européen vers l’avenir : éducation, culture, santé, recherche, innovation, environnement…

Citoyennes à l’échelle internationale :

- affirmer une solidarité active avec les femmes du Sud, pour l’égalité juridique (en droit pénal, droit civil, en particulier de la famille), l’éducation des filles, le droit à la contraception et à l’IVG, la lutte contre les violences faites aux femmes (excisions, infibulations, lapidations, mariages forcés…) et l’aide sanitaire (sida, paludisme…).

Certes le parti socialiste a fait des efforts ces dernières années, notamment sur le plan électoral. Mais c’est encore insuffisant en interne : le parti doit acquérir dans ses groupes de travail, sa représentation, son quotidien, une culture de la mixité, en même temps qu’il doit appliquer pleinement la parité. Il doit également promouvoir une politique d’égalité plus ambitieuse pour toutes celles qui vivent sur notre sol et pour celles qui attendent de la France soutien et solidarité.

Pour tout cela, nous avons besoin d’une action publique volontaire, qui se développe à tous les niveaux pertinents : au niveau local (dans nos villes et nos régions), au niveau national et au niveau européen pour réguler la mondialisation. Nous avons plus que jamais besoin de la victoire de la gauche, en France et en Europe.

ANNEXE : liste de propositions pour modifier la loi dite « loi sur la parité » 1) Pour les législatives La meilleure solution serait à nos yeux de supprimer le financement public pour les partis qui ne présentent pas 50 % de candidates.

Rappelons néanmoins le système proposé par Françoise Gaspard, Claude Servan-Schreiber et Anne Le Gall en 1992 dans leur livre /Au pouvoir citoyennes : liberté, égalité, parité, /qui avait lancé la campagne pour la parité en France : le scrutin binominal. On divise par deux le nombre des circonscriptions (en les réunissant deux à deux par exemple) et dans chacune de ces " grandes " circonscriptions, on présente un tandem c’est-à-dire un homme et une femme. Autrement dit une mini-liste comprenant un homme et une femme pour chacun des partis en compétition.

N’oublions pas :
- la solution préconisée par le constitutionnaliste Guy Carcassonne : il s’agit d’une solution qui resterait dans le schéma actuel mais en modifiant le système de pénalisation. Il propose que l’argent qui n’a pas été versé aux partis n’ayant pas respecté la parité soit reversé aux partis qui l’ont respectée, mais au prorata de leur nombre de femmes élues ( ce qui les motiverait pour présenter de candidates dans des circonscriptions gagnables).

- la solution présentée par Yann Wehrling , au nom des Verts, lors de son audition par l’Observatoire de la parité : instiller une dose de proportionnelle. Par exemple, 477 député(e)s seraient élu(e)s au scrutin majoritaire et 100 sur une liste nationale avec la parité alternée. Cela impliquerait un redécoupage des circonscriptions électorales ce qui fait toujours pousser des cris aux hommes politiques mais cela pourrait être envisagé. Le leader des Verts avait l’air de dire que François Hollande n’y serait pas hostile.

2) Pour les élections cantonales Pour le moment elles ne sont pas concernées par la loi pour des raisons de faisabilité (pas de financement, la moitié des candidats qui ne sont pas membres d’un parti politique). On pourrait imaginer de changer le mode de scrutin et que les cantonales aient lieu à la proportionnelle avec la parité alternée.

Ou alors, si l’on veut maintenir le lien personnel entre le conseiller général et les habitants dans les zones rurales, distinguer entre les grands cantons où les élections pourraient avoir lieu à la proportionnelle et les petits où elles demeureraient au scrutin majoritaire et dans le premier cas ce serait la proportionnelle avec parité alternée.

Autre mesure possible : que les conseillers généraux aient un suppléant, que celui-ci soit de sexe opposé à celui du candidat.

3) Pour les élections sénatoriales Il faudrait revenir sur la réforme de 2003 qui a rétabli le scrutin majoritaire dans les départements élisant 3 sénateurs. Il faudrait rétablir le scrutin proportionnel dans les départements élisant 3 sénateurs et plus car cela permettrait d’appliquer le système paritaire dans un plus grand nombre de départements.

Contribution thématique au congrès national du Mans présentée par Elisabeth Guigou, députée de Seine-Saint-Denis (juillet 2005). Cette contribution thématique sur les femmes s’inscrit dans la perspective de la future motion menée par le Premier secrétaire.

Signataires : Aïcha ABDELLAH (Seine-Saint-Denis) Patricia ADAM, députée (Finistère) Sylviane ALAUX, conseillère régionale d’Aquitaine (Pyrénées-Atlantique) Béatrice AMOSSÉ, première fédérale (Loir-et-Cher) Jean-Marc AMRAM, membre du conseil fédéral (Rhône) Antoine ANCELET (Rhône) Michèle ANDRE, sénatrice (Puy-de-Dôme) Pierre ANDRIEU Dominique ANDREANI, ajointe au maire de Bobigny, secrétaire fédérale (Seine-Saint-Denis) Sylviane ALAUX, conseillère municipale de Ciboure, conseillère régionale d’Aquitaine (Pyrénées-Atlantique) Isabelle ALEXANDRE, conseillère du XIVème arrondissement (Paris) Michèle ASCHERI, déléguée fédérale aux droits des femmes (Alpes-Maritimes) Christian ASSARAF (Seine-Saint-Denis) Martine AUBRY, secrétaire nationale au projet, maire de Lille (Nord) Elisabeth AUERBACHER, secrétaire nationale au handicap (Seine-Saint-Denis) Véronique AVRIL (Paris) Brigitte AYRAULT (Seine-et-Marne) Jean-Marc AYRAULT, maire de Nantes, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale (Loire-Atlantique) Augustin BALLOT, premier fédéral (Ardennes) Monique BARBE (Seine-Saint-Denis) Eve BARBIER, secrétaire fédérale (Vaucluse) Anne BARON (Paris) Delphine BATHO, secrétaire nationale Jean-Pierre BEL, président du groupe socialiste au Sénat (Ariège) Geneviève BELLENGER, conseillère de Paris et du XIVème arrondissement (Paris) Nathalie BELLITY, conseillère municipale, membre de la commission nationale femmes (Val-d’Oise) Luc BELOT, secrétaire de section (Maine-et-Loire) Medhi BENHABRI (Val-d’Oise) Claire BERNARD (Paris) Micheline BERNARD, maire de Forge (Charente-Maritime) Sarah BERNARD, adjointe au maire de Villeurbanne, membre du conseil fédéral (Rhône) Michel BERSON, président du conseil général de l’Essonne (Essonne) Lucile BERTIN (Paris) Dominique BERTINOTTI, maire du IVème arrondissement (Paris) Brigitte BERTHOMIEU (Yvelines) Mario BETTATI (Paris) Elisabeth BEUDOT, adjointe au maire de Villeurbanne (Rhône) Françoise BERGEON (Charente-Maritime) Elisabeth BIED-CHARETON (Yvelines) Micheline BINAZON (Seine-Saint-Denis) Romain BLACHIER, membre du conseil fédéral (Rhône) Patrick BLOCHE, député, premier fédéral (Paris) Michèle BLUMENTHAL, maire du XIIème arrondissement (Paris) Yannick BODIN, sénateur, président de la délégation des femmes au Sénat (Seine-et-Marne) Gilles BON-MAURY (Paris) Helmut BONNET (Seine-Saint-Denis) Christophe BORGEL, responsable national à la formation (Seine-Saint-Denis) Farida BOUDAOUD, conseillère régionale Rhône-Alpes, membre du bureau fédéral (Rhône) Georges BOULLOUD (Isère) Hussein BOURGI, secrétaire fédéral (Hérault) Pierre BOURGUIGNON, député-maire (Seine-Maritime) Bernadette BOURZAI, députée européenne (Corrèze) Danielle BOUSQUET, députée (Côtes-d’Armor) Dylan BOUTIFLAT (Paris) Claudine BOUYGUES, conseillère de Paris et du XVIIIème arrondissement (Paris) Marie-Jo BOUYSSET, secrétaire fédérale aux droits des femmes (Lot) Françoise BRASSART, conseillère régionale PACA, secrétaire fédérale (Bouches-du-Rhône) Renaud BRIC (Paris) Nicole BRICQ, sénatrice (Seine-et-Marne) Colombe BROSSEL, conseillère de Paris (Paris) Pascal BUCHET, premier fédéral (Hauts-de-Seine) Robert CADALBERT (Yvelines) Frédérique CALANDRA, adjointe au maire de Paris (Paris) Denise CACHEUX, ancienne députée, première déléguée à la condition féminine, responsable associative Jean-Christophe CAMBADELIS, député (Paris) Claire-Lise CAMPION, sénatrice (Essonne) Colette CAPDEVIELLE (Pyrénées-Atlantique) Alexandre CARELLE, président d’Homosexualité et socialisme (Paris) Marie-Arlette CARLOTTI, députée européenne (Bouches-du-Rhône) Gautier CARON-THIBAULT (Paris) Martine CARRILLON-COUVREUR, députée (Nièvre) Françoise CELATI (Seine-Saint-Denis) Chantal CELESTIN (Seine-Saint-Denis) Monique CERISIER BEN GUIGA, sénatrice des Français à l’étranger Gilbert CHABROUX, ancien sénateur-maire (Rhône) Corinne CHAMPAIN (Eure) Marie CHAPELET (Paris) Luis CACHON, conseiller municipal, secrétaire de section (Seine-Saint-Denis) Antonietta CHACON, adjointe au maire de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis) Djamila CHERIS-BAHIA (Seine-Saint-Denis) Robert CHICHE (Deux-Sèvres) Nicolas CHUNG (Hauts-de-Seine) Marie-Françoise CLERGEAU, députée (Loire-Atlantique) Christophe CLERGEAU (Loire-Atlantique) Myriam CONSTANTIN, adjointe au maire de Paris (Paris) Marie-Françoise CORNIETI (Seine-Saint-Denis) Geneviève COURAUD, déléguée nationale aux droits des femmes, secrétaire fédérale (Bouches-du-Rhône) Anne CRAYSSAC, secrétaire fédérale (Haute-Garonne) Pascale CROZON, adjointe au maire de Villeurbanne, conseillère régionale de Rhône-Alpes, membre du conseil fédéral (Rhône) Monique DAGNAUD François DAGNAUD, adjoint au maire de Paris, secrétaire de section (Paris) Sophie DARRIGADE (Val-d’Oise) Martine DAVID, députée (Rhône) Marie-France DAVID (Paris) Bernard DE CRISENOY (Paris) Alexandre DEKKIL (Paris) Marie-Pierre DE LA GONTRIE, vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France Emil DELAUNAY (Seine-Saint-Denis) Christiane DEMONTES, sénatrice (Rhône) Bertrand DELANOË, maire de Paris (Paris) Marc DELUZET, secrétaire de section (Paris) Harlem DESIR, secrétaire national, député européen (Seine-Saint-Denis) Philippe DEVISSCHER (Seine-Saint-Denis) Claire DONZEL, secrétaire fédérale (Haute-Savoie) Jacques DORENT (Seine-Saint-Denis) Brigitte DOUAY, députée européenne (Pas-de-Calais) Julien DRAY, secrétaire national, porte-parole du parti socialiste, député (Essonne) Eliane DRUT-GORJU (Ain) Annie DUBOURG, conseillère régionale (Eure-et-Loir) Marie-Marguerite DUFAY, vice-présidente du conseil régional de Franche-Comté, adjointe au maire de Besançon (Doubs) Laurence DUMONT, ancienne députée (Calvados) Françoise DURAND (Paris) Yves DURAND, secrétaire national, député (Nord) Sylvie DURAND-SAVINA (Yvelines) Christine ENTEM, secrétaire fédérale (Charente-Maritime) Samia ESSABAA (Seine-Saint-Denis) Saïd ESSABAA (Seine-Saint-Denis) Claude ESTIER, parlementaire honoraire (Paris) Thierry ETCHEVERRY (Pyrénées-Atlantique) Corinne FERET, vice-présidente du conseil régional de Basse-Normandie (Calvados) Olivier FERRAND, adjoint au maire du IIIème arrondissement (Paris) Mireille FLAM, adjointe au maire de Paris (Paris) Anne-Catherine FRANCK, responsable nationale Christine FREY (Paris) Francis FLOUZAT (Seine-Saint-Denis) Anne-Marie FORCINAL, maire, conseillère générale, première fédérale (Territoire-de-Belfort) Antoinette FOUQUE Brigitte FOUVEZ, adjointe au maire (Seine-Saint-Denis) Robert GAIA, membre du conseil national (Var) Marie-Thérèse GANSOINAT-RAVAINE, vice-présidente du conseil régional de Lorraine (Moselle) Gaspard GANTZER (Paris) Nathalie GAUTIER, députée (Rhône) Catherine GENISSON, secrétaire nationale aux femmes, députée (Pas-de-Calais) Dominique GILLOT, maire d’Eragny-sur-Oise (Val-d’Oise) Jean GLAVANY, secrétaire national, député (Hautes-Pyrénées) Karine GLOANEC, secrétaire fédérale (Loir-et-Cher) Gaëtan GORCE, député (Nièvre) Jean-Michel GRANGER (Haute-Vienne) Henri GRANIER, secrétaire fédérale (Haute-Garonne) Jean-Michel GRAU Jocelyne GRAU Thierry GROSNON, conseiller fédéral (Paris) Annette GUIDI, membre de la commission fédérale femmes (Bouches-du-Rhône) Elisabeth GUIGOU, secrétaire nationale, députée (Seine-Saint-Denis) Thérèse GUILBERT, vice-présidente du conseil général du Pas-de-Calais, secrétaire fédérale aux droits des femmes (Pas-de-Calais) Paulette GUINCHARD-KUNSTLER, députée (Doubs) Anne-Marie GUYOT (Haute-Garonne) Elisabeth GUY-DUBOIS (Paris) Catherine GUY-QUINT, députée européenne (Puy-de-Dôme) Cécile HA MINH TU, secrétaire fédérale (Haute-Garonne) Adeline HAZAN, députée européenne (Marne) Prune HELFTER (Paris) Françoise HENRY, secrétaire de section (Haute-Garonne) Odette HERVIAUX, sénatrice (Morbihan) Bernard HERVIER (Paris) Birgitta HESSEL, conseillère régionale du Centre (Eure-et-Loir) Anne HIDALGO, première adjointe au maire de Paris (Paris) Danièle HOFFMAN-RISPAL, députée (Paris) François HOLLANDE, premier secrétaire du Parti socialiste, député (Corrèze) Pierre HOUBE (Allier) Françoise HUIN (Seine-Saint-Denis) Pierre ILLENBERGER, secrétaire de section (Paris) Geneviève JACOBS, secrétaire fédérale (Haut-Rhin) Régine JOLY, conseillère régionale Poitou-Charentes, secrétaire fédérale aux femmes (Charente-Maritime) Françoise JOFRIN (Seine-Saint-Denis) Jean-Louis JOSEPH, vice-président de la région PACA (Bouches-du-Rhône) Nathalie KAUFMANN, adjointe au maire du XXème arrondissement de Paris, conseillère régionale d’Ile-de-France (Paris) Mireille KERBAOL, adjointe au maire de Lormont, secrétaire fédérale (Gironde) Marie KEROMNES, secrétaire fédérale (Côtes-d’Armor) Audrey KEYSERS, conseillère fédérale (Paris) Marie-Rose KORO, conseillère régionale de Basse-Normandie (Calvados) Yves KRATTINGER, sénateur, président du conseil général de la Haute-Saône (Haute-Saône) Bernard KRYNEN Serge LAGAUCHE, sénateur (Val-de-Marne) Emile LAINE, premier fédéral des Vosges (Vosges) Christian-Paul LAINÉ, secrétaire de section (Paris) Pierre LALANNE, secrétaire de section (Pyrénées-Atlantique) François LAMY, secrétaire national, député (Essonne) Jack LANG, secrétaire national au projet, député (Pas-de-Calais) William LANZ, secrétaire de section (Paris) Monique LARRAN-LANGE Christine LAVIGNE (Seine-Saint-Denis) Christine LAZERGES, déléguée nationale (Hérault) Pascale LEBERT-GARRIGUES, secrétaire fédérale aux droits des femmes (Tarn-et-Garonne) Pierre-Yves LE BORGN, premier fédéral de français à l’étranger Marylise LEBRANCHU, députée (Finistère) Anna LECOEUR (Seine-Saint-Denis) Joël LE DEROFF (Maine-et-Loire) Gérard LE GALL délégué national Dominique LE GUEN, conseiller fédéral du Finistère (Finistère) Jean-Marie LE GUEN, député (Paris) Alda LEMAITRE, responsable associative, militante féministe (Seine-Saint-Denis) Olivier LEONARD (Essonne) Gérard LEONARD (Alpes-de-Hte-Provence) Nicole LEONARD (Alpes-de-Hte-Provence) Annick LEPETIT, porte-parole du parti socialiste, députée (Paris) Claude LEROUGE, secrétaire de section (Paris) Bruno LEROUX, secrétaire national, député (Seine-Saint-Denis) Luc LEVERT (Isère) Raymonde LE TEXIER, sénatrice (Val-d’Oise) Jacques LHOMET (Paris) Martine LIGNIERES-CASSOU, députée (Pyrénées-Atlantique) Jean-François LOVISOLO, premier fédéral (Vaucluse) Elisabeth MAALEM (Haute-Garonne) Hicham MAAROUF (Seine-Saint-Denis) Myriam MAAROUF (Seine-Saint-Denis) François MAITIA, conseiller général, vice-président du conseil régional d’Aquitaine (Pyrénées-Atlantique) Claudie MANDROUX (Charente-Maritime) Anne MANSOURET, vice-présidente du conseil général, conseillère régionale de Haute-Normandie (Eure) Béatrice MARRE, secrétaire nationale Joëlle MARTICHOU (Yvelines) Martine MARTINEL, secrétaire fédérale (Haute-Garonne) Christelle MARQUAILLE-CHIEZE, conseillère communautaire et municipale de Villeurbanne, membre du bureau fédéral (Rhône) Benjamin MENARD, membre du bureau fédéral (Yvelines) Chafia MENTALACHETA, déléguée nationale, Mengue MEYAA (Seine-Saint-Denis) Marie-Laure MEYER Hélène MIGNON, députée (Haute-Garonne) Maria-Eugenia MIGNOT-VERSCHEURE (Paris) Jacqueline MONDOLONI, secrétaire de section, conseillère du XVIème arrondissement (Paris) Chloé MONS (Paris) Camille MONTACIE (Paris) Janine MOSSUZ-LAVAU (Paris) Catherine NERIS (97) Brigitte NICOLAS-DUCROQ (Haute-Garonne) Marie-Renée OGET, députée (Côtes-d’Armor) Régis ORTUNO, membre du conseil fédéral (Rhône) Safia OTOKORE, responsable nationale (Yonne) Luce PANE, vice-présidente du conseil général de Seine-Maritime (Seine-Maritime) Maïa PAULIN-WODZISLAWSKA (Paris) Hélène PAUVROS (Nord) Françoise PELISSOLO (Yvelines) Stéphane PELLET, délégué national (Hauts-de-Seine) Daniela PELLICCIOLI (Seine-Saint-Denis) Nadine PERIS, conseillère régionale, secrétaire fédérale aux droits des femmes (Vaucluse) Nicole PERY, ancienne secrétaire d’Etat aux droits des femmes Rodolphe PESCE, ancien député-maire (Drôme) Alain PETITJEAN, membre du conseil national (Val-d’Oise) Yannick PIAU, membre de la commission nationale femmes, adjointe au maire de l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) Isabelle PICHARD-CHAUCHE, conseillère générale de Charente-Maritime (Charente-Maritime) Annie PIETRI (Alpes-Maritimes) Claude PIGEMENT, délégué national Brigitte PLISSON (Seine-Saint-Denis) Michèle POUZOULET (Yvelines) Franck PRADIER (Paris) Gisèle PRINTZ, sénatrice (Moselle) Nasser RAMDANE (Seine-Saint-Denis) Alain RAMOS (Seine-Saint-Denis) Marie-Pierre RAMOS (Seine-Saint-Denis) François REBSAMEN, maire de Dijon (Côte-d’Or) Christelle REMY, membre du conseil fédéral (Rhône) Simon RENUCCI, député-maire d’Ajaccio (Corse-du-Sud) Nicole REVIDON, responsable associative de Romainville (Seine-Saint-Denis) Marie-Line REYNAUD, ajointe au maire de Jarnac, députée européenne (Charente) Marie RICHARD, maire, responsable nationale (Seine-et-Marne) Gérard RISPAL (Paris) Michèle ROBERT-LAULIAC, déléguée fédérale (Paris) Cyrille RONTARD (Rhône) Martine ROURE, députée européenne Claudie ROUSSELOT, secrétaire de section (Charente-Maritime) Jean-Paul ROUX, secrétaire fédéral du Var (Var) Ségolène ROYAL, députée, présidente de la région Poitou-Charentes (Deux-Sèvres) Michèle SABBAN, vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France Hélène SABLON (Paris) Monique SALIOU, déléguée nationale Jacques SALVATOR, délégué national, adjoint au maire d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) Marie-Rose SAMSON (Seine-Saint-Denis) Brigitte SANTERRE, conseillère générale (Eure-et-Loir) Catherine SAUTTER, secrétaire de section (Paris) Pierre SCHAPIRA, adjoint au maire de Paris, député européen (Paris) Réjane SENAC-SLAWINSKI, déléguée nationale à la parité Patricia SCHILLINGER, sénatrice du Haut-Rhin (Haut-Rhin) Jeanne SIWEK-POUYDESSEAU (Paris) Dominique STRAUSS-KAHN, secrétaire national au projet, député (Val-d’Oise) Sarah SULTAN, membre du conseil fédéral (Rhône) Abd-Illah TAHARI-CHAOUI, conseiller national (Gironde) Eloïse TARRAUD (Paris) Catherine TASCA, sénatrice (Yvelines) Natacha TAURISSON (Paris) Fadila TEKKOUK (Seine-Saint-Denis) Catherine THOMAS, responsable associative de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) Cécile THOMAS (Seine-et-Marne) Michèle THOMAS (Seine-Saint-Denis) Chantal TOMIS, secrétaire fédérale aux femmes (Lot-et-Garonne) Marisol TOURAINE, secrétaire nationale Jeanne TRARIEUX, conseillère municipale du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) Catherine TRAUTMANN, députée européenne (Bas-Rhin) Yannick TRIGANCE, secrétaire fédéral (Seine-Saint-Denis) Olga TROSTIANSKY, adjointe au maire de Paris (Paris) Linda UZAN (Val-d’Oise) Véronique VACHERON (Seine-Saint-Denis) Daniel VAILLANT, secrétaire national, maire du XVIIIème arrondissement, député (Paris) André VALLINI, secrétaire national, président du conseil général, député (Isère) Alain VAN DER MALIERE (Sarthe) Clotilde VALTER, secrétaire nationale, conseillère générale (Calvados) Yannick VAUGRENARD, député européen, vice-président du conseil régional des Pays de la Loire (Loire-Atlantique) Elia VIGLIOTTOTI (Seine-Saint-Denis) Bernadette VERGNAUD, députée européenne (Vienne) Frédéric VERMEULIN, membre du conseil fédéral (Rhône) Gisèle VERNIOL, secrétaire fédérale aux droits des femmes (Haute-Garonne) Jacqueline VICTOR, adjointe au maire du XIIIème arrondissement (Paris) Chantal VINOT Danielle VIVIER Sylvie WIEVIORKA, déléguée nationale, adjointe au maire du IIème arrondissement, secrétaire fédérale (Paris) Evelyne YONNET (Seine-Saint-Denis) Richard YUNG, sénateur des Français à l’étranger Jacqueline ZANA-VICTOR, commission nationale femmes