Pour une refondation du compromis social

"Opposer une mesure de gauche à une mesure de droite ne suffira pas. On n’emportera pas l’adhésion (des Français) de cette manière", a-t-il poursuivi.

Il a expliqué de nouveau que si les socialistes voulaient "se faire entendre, il fallait faire autre chose que la critique". "Les Français, a-t-il dit, savent que cela ne marche pas (...) si bien que toutes les critiques que nous faisons sont à la fois justes et à la fois très insuffisantes".

Comme il l’avait expliqué fin août aux universités d’été du PS à La Rochelle, Dominique Strauss-Kahn a fait valoir qu’il fallait "passer à une seconde phase" et proposer "un modèle de développement français qui ne peut plus être le même qu’aujourd’hui car le monde économique change".

Alors que le président de l’UMP Nicolas Sarkozy vilipende le "modèle social français" devenu obsolète à ses yeux, Dominique Strauss-Kahn répond en appelant de ses voeux "un nouveau modèle de développement" fondé sur "la justice et la solidarité", un "nouveau compromis social" à proposer aux Français sur les moyens de "partager la valeur ajoutée".

Pour lui, le discours actuel des socialistes est "difficilement audible car il est parcellaire". "Il faut une avancée conceptuelle autour de laquelle on fait des propositions, sinon il s’agit d’un catalogue de mesures", a poursuivi Dominique Strauss-Kahn.

Cette manière d’agir est la seule, selon lui, capable de sortir le pays de son "état de dépression" actuelle.